La fonction maritale parfaite
Est adultère.
Voilà comment je vois mon mari idéal. Il est parfait, mais infidèle.
Je suis donc tant que ça persuadée que je ne vaux pas la peine qu’on se consacre entièrement à moi.
Ma question est : suis-je vraiment à plaindre? Après tout, se consacrer entièrement à une personne est-il une obligation ou un leurre? Faut-il dédier sa vie à une seule personne?
Si la réponse est oui, je suis à plaindre de me sentir à ce point pas aimable que je pense ne pas mériter ça.
Mais si la réponse est non…
Mon système de pensée est construit sur cette infidélité. A vrai dire, l’infidélité sexuelle ne me fait ni chaud ni froid. Clairement, je m’en contrefous. Ce qui m’intéresse, c’est que le projet de mon compagnon soit avec moi, qu’on soit d’accord à son sujet et qu’il soit présent. S’il a le temps, à côté, d’aller lutiner d’autres gazelles… Pense-je comme ça pour accepter le fait que je me sens indigne d’un amour exclusif? Est ce que ca masque le manque de confiance en moi? Ou est ce que je suis juste, et pour un sujet de plus, complètement différente de la plupart des gens?
Si l’indicateur de mon « état » est la souffrance, je dirais que je suis juste différente. Je ne souffre pas, j’ai même plutôt confiance en moi en ce qui concerne ma capacité à séduire. Par contre, je manque cruellement de confiance en moi en ce qui concerne ma capacité à mener un couple au long court. Par ailleurs, je suppose que c’est le lot de tout un chacun de ne pas y arriver jusqu’à ce que ça marche. Suis-je dans la norme de ne pas y être arrivée à 30 ans? Devrais-je être casée depuis longtemps ou l’avoir été, pour être rassurée ou pour « assurer »?
Faut-il, veux-je ce couple à longue durée? Si non, est ce parce que j’ai peur ou parce que, là aussi, je suis différente?
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