« Ah oui mais non » 1 : L’impossible gnocchi caoutchouc de potimarron
Forte d’un amour démesurée pour la cucurbitacée orange, je suis toujours en recherche de 1001 façons de l’accompagner. En vue d’un repas avec quelques amis, ne sachant quoi proposer avec un saumon sauce au champagne, l’idée me vint de me lancer dans la confections de gnocchis de potimarron. N’ayant jamais fait de gnocchis de quoi que ce soit, une rapide recherche dans mes livres de cuisine et sur le net m’a conduit à penser que ça irait.
GRAVE ERREUR!
Le potimarron est moins docile qu’il n’y parait, le bougre!
Trève de galéjades, la foirade en image et en déscription!
Gnocchis de potimarron au potimarron :
Ingrédients :
- 800 gr de chair de potimarron cuite
- 300 grammes de farine
- 1 oeuf
- sel
- poivre
- noix de muscade
- 50 gramme de parmesan rapé
How To :
Pour cuire le potimarron, j’ai testé la cuisson au micro-onde. J’ai coupé le potimarron en gros dés, l’ai épépiné et placé dans un récipient avec un fond d’eau et couvert. Après 18 minutes à toute puissance, il était parfaitement cuit. Je l’ai ensuite mixé et j’ai prélevé 800 grammes de cet chair. Le reste me servira dans une soupe.
Mélangez la chair de potimarron avec l’oeuf, les épices et le parmesan. Touillez bien.
Ajoutez ensuite la farine.
Et là, ce fut le drame. Je n’ai jamais compris comment, avec si peu de farine, j’aurais pu faire la suite de la recette.
Idéalement, la pâte aurait du s’homogénéiser et permettre de former de petits boudins de deux cm de diamètre, boudins qui auraient du être débités en tronçons et formés avec le dos d’une fourchette. J’avais juste une bouillie qui sentait très bon mais qui était juste impossible à former en boudin et encore moins à couper en tronçons! Tout se serait écroulé, c’était mou, beaucoup trop mou. J’ai donc commis l’erreur classique de la débutante en ajoutant de la farine et encore de la farine… Pour n’arriver à aucun résultat. J’ai donc résolu de mettre la pâte au frigo, pour la durcir avant de former les petites boules à l’aide de deux cuillères.
La suite de l’opération s’est plus ou moins bien déroulée : une fois débités en petites boules, elles-mêmes copieusement farinées, il a suffit de faire bouillir de l’eau et de les jeter dedans. Quand elles sont remontées à la surface, mes petites boules étaient devenues des erzatz de gnocchis!
Résultats, malgré leur bon gout, ils étaient trop caoutchouteux.
Trucs et ficelle :
La prochaine fois, je respecterai les proportions de farine et je mettrai la pâte au frigo, voire au congélateur pour la débiter en morceaux plus facilement.
L’inspiration est venue du livre « Légumes, Collection Le Figaro et de cette recette là.
J’ai servi mes gnocchis ratés avec un suprême de volaille sauce champagne, sauce revisitée.
Pesto de tomates sèchées
Cette semaine, une tite recette de derrière les fagots, pour accompagner différemment vos poissons et viandes mijotées.
Je n’ai pas de photos isolée, je vous livre donc des photos en situation !
Ingrédients :
- 100 gr de tomates sèchées
- 40 grammes de parmesan
- 2 gousses d’ail
- 20 belles feuilles de basilic frais. Le mien est un basilic Thai, à petites feuilles, j’en ai donc pris une bonne poignée.
- de l’huile d’olive
- sel et poivre.
How To :
Mixez tous les ingrédients ensemble, allongez avec de l’huile d’olive jusqu’à obtention de la consistance qui vous plait. Salez et poivrez après le mixage, en faisant bien attention : le parmesan est déjà salé et l’ail relève beaucoup la sauce.
Allez, encore quelques photos!
Ici, j’ai fait un osso bucco classique, comme expliqué ici!
Pizza party
Il y a des classiques, comme la bolognese, qu’on hésite à approcher, parce qu’on a pas le temps, pas le bon matériel, pas envie, trop compliqué… Bref, avouons le, on inventerait n’importe quoi parce qu’on a peur. Et on a bien raison : à l’ère de la pizza faite par des pro qui ressemblent à celles de votre nonna, s’attaquer à un monument demande du courage.
Mais c’est tout. Ca ne demande que du courage pour s’y attaquer. Parce qu’à réaliser, par contre, c’est l’enfance de l’art!
Donc, j’ai trouvé une recette de pâte à pizza dans l’Italie de Jamie, de Jamie Oliver, et j’ai mis en route mon kitchenaid pour préparer une pizza party qui fut fort agréable.
Voici donc toutes les garnitures disponibles pour assaisonner les pizze :
Donc nous avions, du parmesan rapé, du provolone rapé, du pecorino rapé, de la mozzarella, du pesto fait maison, des aubergines, de la coppa, du jambon de parme, de la pancetta, du mascarpone, des pignons de pin, des tomates cerises et des olives. Sont absents de la photo : la roquette, le fromage de chèvre, de la chair à saucisse cuite, la sauge, la sauce tomate et le basilic frais!
Donc, pour faire une pâte à pizza, il vous faut :
Ingrédients :
- 1 kg de faine à pain, blanche forte. La recette parle de 800 gr de farine à pain blanche + 200 gr de farine de semoule.
- un cuillère à soupe rase de sel de mer fin
- 2 sachets de 7 grammes de levure
- 1 cuillère à soupe de sucre semoule roux
- 65 cl d’eau tiède.
Avec la moitié de ces ingrédients, j’ai obtenu deux repas moyens pour 3 personnes…dont un gros mangeur. Je dirais que cela représente environs 15 à 20 pizzas de 15 cm de diamètre, environ, l’épaisseur de la pâte est fine.
How to :
Mélangez la levure et le sucre dans l’eau tiède. Pendant que ca repose, empilez vos farines sur un plan de travail propre et faites un puit au milieu. Versez y l’eau tiède et commencez à amalgamer en tournant dans l’eau, afin de prendre, petit à petit, de la farine. Une fois que la pâte forme un pâton, pétrissez 10 minutes. Personnellement, je l’ai mise dans mon Kitchenaid mais vous pouvez pétrir à la main. La technique est simple, vous devez étirer la pâte, sans la casser. Attrapper un bout du pâton dans chaque main, puis étirez là, en ramenant votre main droite vers vous et écartant votre main gauche de vous. Quand la pâte est étirée, roulez là d’avant en arrière pour reformer un pâton compact. Recommencez ainsi pendant 10 minutes, jusqu’à ce que vous ayez une pâte lisse, sans grumeau, élastique et molle.
La recette préconise de laisser reposer la pâte 15 minutes à température ambiante, recouverte d’un film plastique. Elle devrait gonfler. Je l’ai laissée près de deux heures, dans le bol du Kicthenaid, couverte d’une serviette propre. Elle a doublé voire triplé de volume!
Il faut étaler la pâte 30 minutes avant de la garnir. vous pouvez le faire au rouleau, sur du papier sulfurisé ou un papier cuisson, afin de pouvoir la faire glisser facilement hors du four.
Préchauffez le four à 250 °C. Pour les cuire, mettez les sur la grille, afin que la pâte croustille ou sur la plaque pour garder une pâte plus molle.
Garnissez vos pizzas, et enfournez les 7 à 10 minutes selon vos gouts et les ingrédients.
Et maintenant, les photos!
Pizza base tomate, chair à saucisse, aubergine, mozzarella, basilic et parmesan
Pizza base tomate, pancetta, mozzarella, parmesan et basilic.
Pizza base tomate, tomate cerise, pancetta, pesto, roquette et mozarella.
Bref amusez-vous, créez, et surtout régalez vous!
Carcioffi romani
Pour les puristes, je le dis tout de suite, mes carcioffi romani n’ont rien à voir avec les carcioffi alla romana!
Pour les purs francophones, « carcioffi » est le pluriel de « carcioffo », mot italien pour désigner l’artichaut (qui s’écrit avec un -t, comme je l’oublie à chaque fois!). En farfouillant sur le net, j’ai découvert que l’artichaut est une espèce de chardon « domestiqué » et transformé par l’homme. Ce légume, connu depuis le moyen-age, serait, parait-il, arrivé dans nos contrées par l’entremise de Catherine de Medicis, florentine de naissance et française par son union avec Henri II. Etant friande de cette petite douceur, elle aurait importé cette plante et les jardiniers royaux se seraient chargés de l’acclimater à nos climats plus froids.
Bon, après cette longue introduction, il est temps de parler bouffe, non? Alors, pourquoi carcioffi romani – où artichauts romains? Parce que je suis allée, fin juin, à Rome et que j’y ai mangé une entrée à base d’artichauts absolument délicieuse, que j’ai tenté de refaire chez moi, selon mon souvenir. Je vous livre donc ce premier essai, qui nous a impressionné par sa finesse et sa justesse, même si des améliorations sont à apporter.
Carcioffi romani
Ingrédients :
Pour une petite entrée pour 3/4 personnes voire un plat principal pour deux.
- 2 artichauts bien verts, bien gros
- 2 ou 3 CS de ricotta
- sel et poivre
- un filet d’huile d’olive
Pour la sauce
- une briquette de crème fraiche (la mienne est au soja)
- 100 gr de parmesan frais, rapé.
- du poivre
How To :
Faites cuire vos artichauts dans une grande quantité d’eau salée. Ils sont cuits quand vous pouvez retirer une feuille sans rencontrer de résistance.
Une fois cuits, égoutez les et laissez-les refroidir pour pouvoir les manipuler. Otez toutes les feuilles, jusqu’à arriver au coeur du légume. Retirer le foin et ne gardez que les coeurs. Mixez les avec la ricotta et le filet d’huile d’olive, jusqu’à obtenir une belle mousse, onctueuse.
Chemisez des petits moules avec du film alimentaire, remplissez les avec la préparation et laissez prendre au frigo.
Une fois pris, réchauffez les moules au bain-marie, dans une grande casserole.
Préparer la sauce au dernier moment, avant de servir. Faites fondre le fromage dans la crème, assaisonnez avec le poivre. Le sel n’est pas vraiment nécessaire, le parmesan étant déjà salé.
Démoulez les pâtés chauds, nappez de sauce au fromage et servez immédiatement.
Trucs et ficelles :
Cette première ébauche nous a ravit les papilles mais demande bien sur quelques améliorations. Aussi, si vous testez cette recette avec d’autres ingrédients, en modifiant des choses, n’hésitez pas à m’en faire part.
Cette recette pourrait se faire avec des fonds d’artichaut en boite. Personnellement, je ne suis pas attirée par les fonds d’artichauts en boite, mais c’est une répulsion sans aucun fondement : je n’en ai jamais mangé. Je suis simplement plus attirée par le légume frais.
Pour ce qui est du fromage, il mériterait qu’on s’y attarde. Le parmesan que j’ai utilisé était bon, mais pas assez corsé. La mousse aux artichauts est très douce, donc il faut un fromage plus corsé, pour réveiller le plat, mais pas puissant, pour éviter qu’il n’écrase le gout subtil de la mousse. Peut-être qu’un parmesan plus agé ou un provolone piquant trouverait sa place au côté de la mousse.
J’ai appelé cette recette « artichauts romains » mais je l’ai bel et bien réalisée avec des artichauts classiques. Les artichauts romains sont plus petits et ont une belle couleur mauve sur leurs feuilles. Il vous en faudra bien évidemment beaucoup plus, puisqu’ils sont tout petits!
Pesto fait maison
En tant que grande adoratrice des pâtes, j’essaye de leur trouver un maximum d’accompagnements simples, rapides à faire, savoureux et, même si ce n’est pas le principal critère, à bon prix.
A ce titre, le pesto fait maison reste un must de la cuisine italienne, tant par sa saveur que par sa facilité de réalisation. Comme la semaine dernière, il existe autant de pesto que de cuisiniers, chacun ajoutant sa petite touche personnelle, sur une base commune.
La base commune est simple : basilic, fromage, ail, huile et pignons.
Je vous livre donc ma recette personnelle!
Pesto della casa Miaouw :
Ingrédients :
- 3 grosses poignées de feuilles de basilic thai (faudra que je vous le présente, mon fameux basilic thai!)
- du parmesan rapé
- une ou deux grosses gousses d’ail
- de l’huile d’olive
- une poignée de pignons de pin
How To :
Mettez tous les ingrédients dans le mixer et écrabouillez moi le tout, jusqu’à obtention d’une pâte lisse.
Regardez moi ca, si c’est pas joli!
Trucs et ficelles :
Vous pouvez remplacer le parmesan par du pecorino, voire du provolone sec. Evidemment mettre un assortiment de fromages donnera à votre pesto une touche personnelle et un raffinement de gouts incomparable.
N’ayez pas la main trop lourde sur le basilic : le basilic frais est incroyablement plus parfumé que ce que l’on imagine et le gout peut écraser le reste.
Pour varier les plaisirs, on peut mettre des noix ou des noisettes à la place des pignons de pin et ajouter des tomates cerises, au moment du service.
La tradition veut qu’on pile tous les ingrédients au mortier. Cela donne à la sauce un rendu incroyable, une texture granuleuse et huileuse impossible à reproduire en mixer…mais en bonne femme moderne et pressée (même si je n’ai pas encore d’enfant), je n’ai ni le temps ni l’huile de coude nécessaire pour cela. Ceci dit, on peut aussi obtenir une texture plus ou moins granuleuse en adaptant le temps de mixage.
Boulettes au parmesan et vinaigre balsamique
Salut les gourmands!
Cette semaine, encore une recette du livre « Abracadabra », de l’équipe de Mmmh. Bon, la pub, c’est vilain surtout que je ne perçois pas un kopeck là-dessus (et si un généreux donateur veut m’aider à ce sujet, qu’il me contacte, il recevra en échange ma gratitude éternelle)! Ceci dit, il n’y a rien à faire, c’est trop bon, je veux faire tout le livre. Oui, tout.
Trève de bavardage, voici une (mauvaise) photo de la réalisation
Bon, comme d’hab, je fais une différence entre ce que la recette raconte et ce que j’ai fait. Oui, je m’en rends compte, je suis incapable de suivre une recette à la lettre.
Ingrédients :
- 300 gr de haché porc et veau (la recette parlait de 300 gr de haché mélangé en tout)
- 300 gr de haché porc et boeuf
- 100 gr de parmesan
- une botte de persil plat
- 3 oeufs (la recette originale parlait de 2 oeufs mais vu la quantité de viande…)
- sel et poivre
- huile d’olive
- crème de vinaigre balsamique (la recette originale parle de 2 CS de vinaigre balsamique de bonne qualité)
- une gousse d’ail frais
How To :
Effeuillez et hachez finement l’ail et le persil plat. Mélangez le parmesan rapé, l’ail, le persil, les oeufs et la viande. Rectifiez l’assaisonnement et façonnez la viande en petites boulettes en les roulant dans la paume de vos mains. Petite astuce : mouillez vos mains, cela empêchera la viande de vous coller aux doigts quand vous fabriquerez vos boulettes.
Faites les cuire à la poêle ou au four avec l’huile d’olive. Pour ma part, ce fut au four, pendant 20 minutes à 200°C.
Ensuite, présentez vos boulettes et arrosez les d’un trait de crème de vinaigre balsamique.
Et voilà, régalez vous!
Variantes :
Pour ceux qui utilisent le vinaigre balsamique, il suffit de rouler les boulettes dedans avant de présenter le plat.
Les boulettes se font à l’avance et se conservent au frigo avant de les passer au micro-onde.
J’ai essayé avec du persil frisé, ça passe aussi bien!
Osso Bucco Alla Milanese
Honnêtement, m’inviter n’est pas une sinécure. J’ai des goûts étrange, je suis très sensible aux saveurs amères ou fades, je n’aime pas vraiment l’astringeant, je ne mange que la viande ultra tendre et saignante (à peu de choses près) et je n’aime pas le porc…Bref, je suis chiante!
Autant vous dire que si j’invite…C’est parce que j’aime ça, c’est vrai, mais c’est aussi parce que je mets sur la table des choses que je vais manger avec plaisir!
Donc, me lancer dans un Osso Bucco était un « petit risque ». Faire une viande longuement mijotée, blanche… Mais j’avais adoré pendant le cours de cuisine et donc, j’ai remis ça.
Ingrédients :
- Une tranche de jarret de veau de 2 ou 3 cm par personne
- 1 grosse louche de bouillon (le mien était un bouillon de viande, mais cela peut se faire avec un bouillon de poulet)
- une grosse louche de vin blanc (le mien : un Riesling Alsacien)
- une échalotte
- de l’huile d’Olive
- du persil frisé
- un citron jaune
- une gousse d’ail
HOW TO :
Détaillez votre échalotte en tout petits morceaux et faites les suer dans une casserole avec de l’huile d’olive. Quand ils sont transparents, faites brunir vos tranches de jarret à feu vif. Quand les jarrets sont dorés sur toutes les faces, ajoutez la louche de bouillon et la louche de vin, faites bouillir un peu (la sauce commence à réduire) puis baissez le feu, couvrez et laissez mijoter pendant 1h30.
Pendant la cuisson, hachez très fin la gousse d’ail, le persil et ajoutez le zeste du citron. Cette préparation s’apelle la gremolata.
Au moment de servir, mettez la gremolata sur la viande et servez chaud.
J’ai fait cet osso bucco pour 7 personnes et la cuisson n’a pas du tout été un problème, malgré la différence de taille des morceaux et le fait que je n’ai pas pu tous les mettre à plat dans le fond de ma casserole.
En accompagnement, la tradition veut que l’on serve un risotto au safran gratiné au four. Je n’avais pas de safran, j’ai donc fait un risotto assez neutre (bouillon de viande, beurre et parmesan) que j’ai fait gratiner au four avec encore une chouche de parmesan.