Etre une femme
C’est surtout, à mes yeux, être une femme en face d’un homme.
Trouver sa place et parfois se la voir désigner.
Etre un être pénétré, c’est aussi être définie « de l’intérieur » dans ses limites. Ce n’est qu’en étant effectivement pénétré que l’on prend conscience de sa limite intérieure, de la cavité virtuelle qui nous habite. Etre pénétrée, c’est rencontrer son essence, dans la présence d’un autre en soi.
Choisir un compagnon
Comme on choisit un père.
Quand j’ai choisi Mr Miaouw, je l’ai aussi choisi en fonction des aspirations de la femme que je suis devenue sur base de la petite fille que j’étais. J’ai donc choisi, aussi, un bon père (pour les enfants que je n’envisage pas d’avoir, sur base des besoins que j’avais en tant qu’enfant). Evidemment, en bon père, il n’est pas sexué.
Comment faire pour parler à la femme qui est en moi quand je suis avec lui?
Alive… It’s Aliiiiive
Si certains parmis vous ont déjà fait une thérapie, ils connaissent ce que je vis en ce moment : l’impression d’avancer de jour en jour, sans même y réfléchir et de « faire sens » avec ce qui était au départ un magma informe d’émotions bigarrées.
Depuis la séance de vendredi et le post d’hier, je sens encore que ma compréhension de mon avis sur les enfants s’affine, mais je manque encore de mots pour l’exprimer. J’en perçois de façon plus pointue les tenants et les aboutissants.
Donc, je ne veux pas faire d’enfant parce que le respect de l’individu entre un parent et son enfant ne me semble pas évident. Ca ne va pas de soi. Et parce que je sais que cette absence de respect fondamental génère de grosses souffrances chez l’enfant – devenu grand, qui ne « s’appartient » pas. Cet écueil, je suis la preuve vivante que même avec beaucoup d’amour et de bonne volonté, on peut se le prendre en pleine gueule. Et je suis aussi la preuve que c’est l’enfant qui fait les frais de cette erreur de cartographie et de gouvernail, parce que c’est l’enfant qui n’est pas (encore) armé pour surmonter cet échec parental.
J’assumerais pas de faire mal comme ça à quelqu’un, si je devais, moi aussi, me planter à cet endroit-là. J’assumerais vraiment pas…
Je suis « éclairée » sur ce point, je sentais confusément tout ça et maintenant, je peux le dire, à peu près clairement.
Mais maintenant que je sais, je ne me sens pas vraiment plus avancée, comme si cela m’apportait lumière sur le chemin mais pas carte routière.
En même temps, faut-il que je trouve mon chemin ou faut-il juste que je voie où je me trouve?
Et puis, il y a encore toutes ces autres raisons à éclaircir.
Bébé et moi
D’après ma psy, le fait que j’ai vécu une enfance « volée », « attachée » au désir de ma mère, sans pouvoir exprimer mon individualité me rend frileuse pour faire un enfant. Je n’ai pas l’impression de pouvoir respecter assez l’être individuel que sera mon enfant, et j’ai surtout l’impression que je n’ai pas le droit de décider de la vie de quelqu’un d’autre. Créer un humain, ca me semble frôler la mégalomanie mystique…
Mes rêves
Mes rêves me ramènent à l’enfance, aux vacances, aux déplacements spatio-temporels.
Un besoin de s’évader? Un truc qui couve, en tout cas. Et moi, ça me fait peur…
J’ai l’impression qu’à chaque fois, je découvre une merde en thérapie. Je viens de passer bientôt 4 ans à règler des merdes. J’en ai marre.
Je suis fatiguée, je veux descendre.