Lili la tigresse

Etre et dire

Selon toute probabilité, je détiens une grosse clef de ce qui m’a longtemps posé problème. Avant même d’aller vérifier de façon scientifique mon hypothèse, je me demande ce que je vais faire de cette information.

Et, de façon plutôt étonnante, je mesure déjà les effets de cette « nouvelle », qui n’est neuve que pour moi, visiblement.

Alors si jamais je l’étais, qu’est ce que ca changerait qui n’est déjà pas différent maintenant? Je l’ignore. Mais je sais que d’avoir cette hypothèse change déjà beaucoup de choses… Au point que j’en viens parfois à me demander si vraiment, j’avais un problème avant.

Certaines difficultés de l’ame sont tellement volatiles qu’elles en deviennent virtuelles, un peu comme un espuma au gout de vomi : à peine en bouche, déjà disparu, la matière est évaporée mais le souvenir du gout est bien présent.

Dire mon hypothèse, c’est avant tout ME dire que mon hypothèse est fondée. Et en fin de compte, le fond de mon problème est bien là. Non pas m’autoriser à être blanche ou noire ou mauve, mais bien M‘autoriser à Etre.

Et je pense qu’au moins ça, c’est dépassé…En partie.

J’espère.

Tout et rien

Ben voilà.

Je sais.

Un QI, c’est rien et tout. C’est « rien qu’une norme », « rien qu’une mesure, partielle », « rien que la mesure d’un certain genre d’aptitude », « rien qu’une mesure objectivable et objectivée sur une population donnée ».

C’est aussi enfin la confirmation normée de ce que je préssentais mais que je ne m’autorisais pas à penser. Comme beaucoup de choses en matière de psychologie, une fois qu’on le sait, on se demande comment on a pu l’ignorer…

Grosse vache

Truie

Poids mort

Superflue et inutile

Incapable

Baleine

Elephant

Amas graisseux

Kyste humain

Huile de friture usagée

Peggy la cochonne

Avachie

Lamantin

Rebut.

Qu’il est long le chemin

Il n’est pas de hasard,
il est des rendez-vous,
pas de coïncidence
Aller vers son destin,
l’amour au creux des mains,
la démarche paisible
Porter au fond de soi,
l’intuition qui flamboie,
l’aventure belle et pure
Celle qui nous révèle,
superbes et enfantins,
au plus profond de l’âme
Porté par l’allégresse,
et la douceur de vivre,
de l’été qui commence
La rumeur de Paris,
comme une symphonie,
comme la mer qui balance
J’arrive au rendez-vous,
dans l’épaisse fumée,
le monde me bouscule
Réfugié dans un coin
et observant de loin
la foule qui ondule
Mais le choc imminent
sublime et aveuglant
Sans prévenir arrive
Je m’avance et je vois,
que tu viens comme moi,
d’une planète invisible
Où la pudeur du cœur,
impose le respect
la confiance sereine
Et plus tu t’ouvres à moi
et plus je m’aperçois
que lentement je m’ouvre
Et plus je m’ouvre à toi
et plus je m’aperçois
que lentement tu t’ouvres
Il fut long le chemin
et les pièges nombreux
avant que l’on se trouve
Il fut long le chemin
les mirages nombreux
avant que l’on se trouve
Ce n’est pas un hasard,
c’est notre rendez-vous
pas une coïncidence.

Ouverture, Etienne Daho.

Et quand ca se conjugue au pluriel?

Le Tout

Faut-il être le Tout de son partenaire?

Faut-il être frustré?

Si on répond oui à la première et non à la deuxième, l’inévitable 3ème question est : Faut-il être fidèle? Et la réponse est non.

A partir du moment où la 3ème réponse est négative s’ouvre un monde de possibles et de remises en question.

Pourquoi un couple à la fois? Qu’est ce que le couple? Pourquoi faut-il définir le lien entre deux êtres humains? D’où vient le besoin d’exclusivité?

En choisissant ma voie, toutes ces notions ont été, sont, seront revisitées. Je le sais, je le comprends et je le sens. Je sens aussi ce que peut avoir d’inconfortable l’extrême liberté d’Etre et d’Agir, en mon âme et conscience. La liberté, c’est aussi parfois le vertige, le vide, la désorientation totale. Le désert. L’anomie.

Et la confiance. En soi. Absolument nécessaire. Qu’il faut parfois forcer, d’ailleurs. La cofiance en son chemin, en sa compétence pour décider de sa vie.

La liberté est une expérience extrême. Une notion sans concession.

La LL 42

Les raisons pour lesquelles je devrais créer un blog cuisine indépendant

  1. Je me ferais connaitre
  2. Je laisserais ma vie privée…en privé
  3. Je pourrais le donner à des gens de mon entourage
  4. Il aurait un design parfaitement adapté à la cuisine
  5. Ca ne m’empêcherait certainement pas de poster des recettes ici!

la LL 41

La liste depetits tracas quotidiens, dont j’aimerais bien me débarrasser…

En espérant que les écrire ici me les rende moins lourds!

  1. Me lever bien avant une heure décente
  2. Aller au boulot et faire preuve de bienveillance, même quand on m’énerve.
  3. Disposer de trop peu de temps entre mon boulot, mon sport et l’heure de mon coucher, pour m’occuper vraiment de moi et surtout de ce blog
  4. devoir faire à manger (et non cuisiner) tous les soirs, et se taper les autres corvées!

Haiti chérie

Haiti, cest le pays de mon père. Haiti, c’est le pays de ce père-géniteur que je déteste en tant qu’homme. Haiti, c’est l’Autre Femme, celle qui m’a pris mon père. Haiti, c’est le peuple qu’il voulait soigner, en devenant pédiatre. Haiti, c’est le pays auquel il voulait croire, en devenant sénateur. Haiti, c’est la culture qui lui a enjoint d’épouser une maitresse, beaucoup parce qu’il l’a choisie, un peu parce qu’elle était enceinte. Haiti, c’est le pays que je n’ai jamais vu. Haiti, c’est le pays auquel je ne me sens pas appartenir, pas plus qu’à la Belgique, mais duquel je dis « je suis de là ». Haiti, c’est le pays de ma famille paternelle, qui m’ouvre les bras depuis des années, depuis avant que je ne naisse, peut-être. Haiti, c’est le pays que je me sens incapable de visiter. Haiti, c’est le pays de la moitié de mes racines. Haiti, c’est le pays de la moitié de mes gênes. Haiti, c’est une des origines de ma naissance.Haiti, c’est le seul peuple duquel je me dis « pour boucler la boucle, finaliser le cercle, je dois adopter un enfant de là-bas. Ce sera le dernier geste et la preuve ultime ».

Haiti, c’est aussi la terre qui tremble.

Je fais une overdose d’Haiti.

La compagne

Aujourd’hui, c’est vendredi (et j’voudrais bien qu’on m’aime).

Comme tous les vendredis, je sors de chez mon psy, à peu près à la même heure. C’est le seul moment véritablement ritualisé de ma semaine, ma séance chez mon psy. Je pars du bureau sensiblement à la même heure, je prends les mêmes transports en commun, m’arrête à la même librairie pour m’acheter ma dose de presse idiote, arrive chez mon psy, passe ma séance, ressort, prend le même tram dans lequel je finis ma lecture niaise et je rentre chez moi.

Et d’ordinaire, je téléphone à un homme sur le chemin. Ca fait aussi partie du rituel. Je sors de chez le psy et j’appelle un homme important, amour, ami, amant.

Aujourd’hui, je suis sortie de chez mon psy, et j’ai regardé mon téléphone. Avant de le remettre dans ma poche et de n’appeller personne. J’étais bien, en ma compagnie, même si mon humeur n’est pas hyper joyeuse. J’étais bien dans mon malaise, dans ma séance qui me remue encore le conscient et l’inconscient. Bien dans mon magasine idiot. Bien dans le froid, bien dans ma chair de poule, à cet arrêt de tram.

Aujourd’hui, j’ai refusé le rituel. J’ai refusé un rituel, un de plus.

Aujourd’hui, je me suis encore approchée plus près de la liberté que je revendique tant et qui est si dure à exercer.

La LL 40

La liste des choses que je déteste quand je suis malade

  1. je déteste avoir la goutte au nez
  2. je déteste avoir le nez bouché
  3. je déteste tousser comme une syphilitique
  4. je déteste dormir et que ca ne serve à rien
  5. je déteste devoir rester coucher deux jours et avoir mal aux muscles