La mer de saison
Il fait froid. Il fait moche. Il fait noir la nuit et gris le jour. Bref, on s’emmerde. Et bien sur, comme tous les êtres humains normalement constitués, on a envie de tartiflette, de curry (d’ailleurs, vous pouvez faire et refaire celui-là, il n’est pas très gras), d’épices fortes, de crème fraîche, de gratins, de fromages fondus. HALTE LA MALHEUREUX! Vous avez oublié votre tenue d’été? Moi pas. Donc, une salade bonne, épicée, et de saison (excepté pour les Saint-Jacques).
Ingrédients :
– Salade de blé (pour ma part, j’ai fait 3 petites portions avec un paquet de 500 gr)
– 4 noix de Saint-Jacques par personne. Les miennes sont surgelées et sans rouille.
– Une poire bien juteuse
– Une orange à manger
– Huile d’Olive
– Curry
– Sel et poivre
How To :
Une fois vos noix de Saint-Jacques à température ambiante, tranchez les dans l’épaisseur et dans la hauteur pour obtenir de petits dés. Plongez les dans l’huile d’Olive additionnée de deux bonnes cuillères à café de curry.
Pendant qu’elles marinent, pelez l’orange à vif et dépiautez les quartiers pour ne garder que la pulpe. Pelez et coupez la poire en petits dés. Mettez l’orange et la poire dans un saladier.
Egouttez grossièrement les noix de saint-jacques et jettez les dans le même saladier. Arrosez le tout de quelques gouttes de citron et poivrez le tout.Mélangez. Mettez le saladier au frais. Gardez l’huile au curry pour la salade.
Préparez la salade de blé. Lavez-la, équeutez-la et égouttez-la le mieux possible. Assaisonnez-la avec l’huile au curry et le sel.
Au moment de servir, mettez la salade au fond de l’assiette et la garniture au milieu.
L’innocent en Inde
L’innocent. De In-Noscere, celui qui ne sait pas. L’innocent est à l’origine l’ignorant, l’inculte… le vierge et l’enfant. Vierge de toute idée, de toute pensée, de toute doctrine et de tout dogme. Et voici cet enfant qui met ses pas dans les pas de son père, vers l’Est, loin, toujours plus loin. Après les montagne et les visages blancs, voici les visages foncés, les cheveux longs et noirs, les femmes drapées dans de grandes étoffes colorées… l’Inde, enfin!
En tant que cannibale, il vous faut, pour deux personnes :
– 2 belles tranches d’agneau, avec ou sans os, selon votre envie. L’innocent de ma table : deux belles cotelettes de 2 cm d’épaisseur.
– deux yaourts natures
– du curry
– du cumin
– de la coriandre
– de la canelle
– deux belles échalottes
Pour moi, tout est en poudre, mais si vous avez du frais, c’est encore mieux.
Faites revenir vos échalottes émincées dans une cocotte à couvercle. Faites les suer, sans les colorer. Quand elles sont translucides, augmentez le feu et saisissez brièvement vos morceaux d’agneau. Une fois colorés, baissez le feu et ajoutez les yaourts et les épices à votre goût. Attention avec la canelle, le gout est très prenant. Laissez mijoter une vingtaine de minutes à cocotte fermée.
J’ai servi ce plat relevé avec du riz et on s’est régalés!
J’vous ai apporté des bonbooooooons
Parce que les fleurs c’est périssaaaaableuh!
Bon, trève de plaisanterie, j’ai de la bouffe en retard. Pis comme faut pas gacher, je vous donne tout de suite une recette.
Donc, ce fût la fusion d’une recette qui me semblait bonne avec une envie irrépressible, comme d’habitude.
TADAAAAAAAAAAA :
Laisse moi te dire, Sylvie, que la soupe veloutée d’avocat, bonbons terre et mer et vinaigrette au miel, c’est le petit Jésus en culotte de velours.
Donc, pour réaliser cette merveille photographiée en très mauvaise lumière mais mangée en très bonne compagnie, il vous faut :
Pour 4 personnes :
– 3 avocats
– un bouillon cube de volaille ou de légumes. Encore mieux si vous pouvez le faire vous même.
– une feuille de brick et demie par personne
– 3 scampis de taille moyenne par personne
– une petite tranche de saumon fumé/personne
– huile
– miel
– vinaigre balsamique
– condiments : sel poivre
– coriandre
– curry
HOW TO :
Les petites assiettes en feuille de brick sont à préparer avant le reste : elles doivent être froides au moment de servir. Prenez un petit pot allant au four. Pour ma part, ce fut un petit pot en grès qui me sert à faire des clafoutis individuels ou des petites crèmes. Fourrez la feuille de brick dans le pot, en veuillant à la pousser dedans et en laissant les bords déborder. Enfournez à four chaud jusqu’à ce que la feuille de brick soit cuite. Dès que c’est cuit, sortez là et laissez là refroidir sur l’assiette.
Le velouté d’avocat : mixez l’avocat avec du bouillon, jusqu’à obtention d’une soupe veloutée à votre gout, ni trop « soupe » ni trop « guacamole ». Ajoutez du poivre et du sel si besoin (attention, le bouillon est déjà salé) et une pointe de curry. Garnissez les feuilles de brick cuites de la préparation à l’avocat.
Les bonbons : Garnissez une demi feuille de brick de 3 scampis coupés en morceau et deux petites tranches de saumon fumé. Ajoutez de la coriandre. Posez les ingrédients dans la partie arrondie de la feuille, près du bord. Roulez la feuille puis tortillez les bords lâches de façon à former un bonbon. Faites tenir les tortillons en enfonçant des cure-dent dedans. Enfournez les bonbons jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée.
La vinaigrette au miel : faites doucement chauffer : une cuillère à soupe de miel, une cuillère à soupe de vinaigre balsamique et 2 ou 3 cuillères à soupe d’huile d’olive.
Dressez vos assiettes : un velouté, un bonbon (ôtez les cure-dents!), un petit pot de vinaigrette.
Pour le déguster, empoignez le bonbon, trempouillez dans le velouté et une goutte de vinaigrette.
Bon appétit, bien sur!
La tarte du nord
Voici un classique de ma cuisine que je fais régulièrement, tant il plait. Il s’agit d’une tarte aux noix et au sirop d’érable. Je la ressors fréquemment parce qu’elle fait sensation, qu’elle fonctionne pour les gens qui n’aiment pas les tartes aux fruits et offre une alternative intéressante au cake et autres gateaux au chocolat (qui m’écoeurent).
Ingrédients :
* une pate à étaler. J’utilise de la pâte feuilletée, mais ca fonctionne aussi avec de la pâte brisée.
* 75 grammes de cerneaux de noix
* 25 cl de crème épaisse (ou de yaourt 0%)
* 10 cl de sirop d’érable
* 25 gr de farine
* 50 gr de beurre. J’en mets régulièrement un peu moins, selon mes envies et le beurre qu’il me reste
* 3 oeufs entiers
* 100 gramme de sucre de cannes. Ca fonctionne aussi avec du sucre blanc mais le sucre de canne apporte un petit gout parfumé supplémentaire.
Ustensiles :
* Une platine à tarte
* Un sac en plastique, type sachet congélation
* un rouleau à tarte ou une lourde bouteille en verre
* une balance
* une jatte
* un fouet à main
HOW TO :
Dans la jatte, fouettez vos trois oeufs avec le sucre, jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Oui, il faut de l’huile de bras un peu, un délice pareil, ca se mérite!
Quand le mélange a blanchi, ajoutez la farine, le beurre fondu, le sirop d’érable et la crème épaisse.
Dans le sachet congélation, mettez les noix, puis, armé de votre rouleau à patisserie et de votre bouteille, massacrez allègrement les oleagineux. Ce que j’aime, c’est de sentir de petits morceaux sous la dent donc je ne fais que concasser les noix mais ceux qui aiment la purée peuvent y aller jusqu’au décès total des fruits secs.
Versez l’appareil sur la pate à tarte et enfournez à 250° pendant 30 minutes, environ. Surveillez la cuisson : si c’est doré, c’est que ca se mange!
Sweet sixteen 3
l ne reste que le dessert de l’excellent opus gustatif que fut la cérémonie de mes 24 ans de cette année.
Avant de vous dire ce que j’ai fait, il faut que je vous informe de deux choses…
D’abord, je dois confesser que j’ai une passion coupable pour la tarte au fromage. Je ne le savais pas avant… il y a 6 mois, aveugle papillaire que j’étais. Je trouvais que c’était acide, ca ne me faisait rien. Mais depuis, j’ai vu la Lumière et je suis tombée en amour de la tarte au fromage. Donc, j’en ai faite une pour mon anniversaire.
Ensuite, je dois vous demander d’excuser la mauvaise lumière des photos : elles ont été prises à la lumière artificielle et après un bon repas. Malgré les talents indéniables du Gouteur Officiel, ca ne rend pas grand chose…
Donc, voici ma nouvelle maitresse : la Tarte au Fromage!
Ingrédients :
Pour réussir cette succulente patisserie qui convient très bien aux climats sibériens de ma Belgique Chérie, je me suis inspirée de la recette trouvée là-bas.
Pour le biscuit :
* 200 grammes de speculoos
* 50 grammes de farine
* 50 grammes de sucre
* 125 grammes de beurre
Pour la pâte :
* 500 grammes de fromage blanc (au moins à 30% de MG)
* 4 oeufs
* 135 grammes de sucre j’en met maximum 120 grammes, sinon c’est trop sucré, à mon gout.
* 40 grammes de farine
Comment exécuter cette bombe calorique?
La recette initiale dit : “Mettez les speculoos dans le bol d’un mixer et réduisez-les en fine poudre. Versez celle-ci dans une jatte, ajoutez-lui la farine et le sucre. Coupez le beurre en petits morceaux et incorporez-le à la main. Travaillez le tout quelques instants afin d’obtenir une boule de pâte que vous placerez au frais pendant 1 heure.”
Personnellement, mon fidèle mixer a rendu l’ame et je me retrouve à l’ère des cavernes cuisinesque. Donc, pour réduire en poudre, je mets tout dans un sachet congélation, j’attrape un instrument contondant et je tape! Fort! Ma pate ne forme JAMAIS une boule lisse… Probablement parce que je n’ai pas de mixer. Mais qu’à cela ne tienne, je saute l’étape de repos de la pate et je verse directement la pâte dans le plat qui ira au four. Le rendu n’est pas lisse, mais cela donne une diversité de texture qui est très intéressante vu l’onctuosité sans faille de l’appareil au fromage blanc.
Pour l’appareil au fromage blanc, la recette initiale dit : “Préchauffez votre four à 180°C (thermostat 6). Dans une jatte, versez le fromage blanc et incorporez les oeufs un à un en veillant à ce que la préparation soit homogène avant d’en ajouter un autre. Ajoutez le sucre puis la farine.”
Dans la cuisine de l’Enfer dont je dispose, je mets moins de sucre parce que c’est le contraste entre le fromage blanc un peu amer et le speculoos sur-sucré qui me fait frémir.
Je verse ensuite l’appareil à fromage blanc sur le speculoos et j’enfourne, à four froid, pendant 35 minutes, à 180 C°.
Vous pouvez sortir votre tarte quand elle tremblote légèrement quand on la secoue, elle devrait avoir une consistance d’oeufs brouillés.
Ensuite, vient l’étape la plus difficile, laisser refroidir avant de se jeter dessus!
Sweet sixteen 2
Pour mes 16 ans, le 11 septembre (et j’ai été gâtée, les amis, je ne vous dis que ça), je me suis une fois de plus glissée derrière les fourneaux histoire de ravir mes papilles.
Pour le plat, j’ai longuement hésité vu que je maitrise mal les cuissons des viandes et que je suis un poil difficile aussi (pour moi, tout ce qui n’est pas tendre et saignant est classé dans “semelle immangeable”).
J’avais envie d’un plat d’automne mais les potirons n’étaient pas encore sortis, il faisait froid alors j’ai décidé de faire un classique d’entre saison : un gigot d’agneau accompagné de ses girolles et de pommes de terre.
Regardez moi ces patates si elles n’ont pas l’air absolument succulentes!
Ingrédients :
* Comptez à peu près 200 gr de viande par personne (un peu plus si ce sont des carnivores affamés, des adolescents en pleine croissance ou des étudiants qui mangent des pizzas toute la semaine). N’oubliez pas que le gigot d’agneau comporte un os… qui pèse. Pour ma part, pour 5 personnes, j’avais un gigot de 1300 gr et on a rongé l’os il n’en restait plus rien!
* Trouvez à peu près 100 gr de girolles par tête de pipe.
* Trayez une vache et faites 20 cl de crème fraiche (light si vous voulez) avec le lait
* Plantez des patates vulgaires et récoltez des pommes de terre grenaille. Réservez la quantité qu’il vous plait pour ce succulent repas.
* Si vous avez fait l’entrée de ce plat, vous disposez des épices dont vous aurez besoin sinon prévoyez estragon, ciboulette et coriandre et tout ce qui vous fera envie, version frais et haché.
* il vous faut de la moutarde ( 2 cuillère à café bien dodues environ)
* de l’ail (le mien est rose, c’est trop choupinou, je suis une vraie princesse dans ma cuisine. Je pue l’ail, mais il est Rose!)
How to :
Relevez vos manches et patouillez. Entaillez votre bête morte avec la pointe d’un couteau de cuisine. Dans les encoches, enfoncez des tiges d’ail (roooooooooooose), histoire de parfumer la bête. Faites une mixture infame avec les herbes fraiches et la moutarde. Ajoutez un grain de sel et tartinez votre cadavre de la potion ainsi obtenue.
Ensuite, enfournez la bête (chez moi, c’est à 200° pendant à peu près 3/4 d’heure vu la bête) dans un plat préalablement huilé. Personnellement, j’ai une notion de la cuisson toute relative : quand le gigot a une belle tête, j’entaille pour voir où il en est. J’ai des sanguinaires à table donc j’ai servi un gigot très très rosé, comme vous pouvez le constater.
Pendant que votre bête cuit, prenez l’entrée ou l’apéro. A 20 minutes de la fin de cuisson approximative, tranchez vos pommes de terre grenaille et faites les cuire à grande eau. Dans un caquelon, jetez vos champignons (que vous aurez secoués pour en faire tomber les résidus de terre. Un champignon ne se nettoye pas à l’eau, sinon il l’absorbe et se transforme en éponge) dans le-dit caquelon bien chaud avec un filet d’huile d’olive. Salez et poivrez les parasites, faites les fristouiller à grand bruit puis baissez le feu et ajoutez la crème fraiche.
Si le dieu de la cuisine est avec vous, vous pommes de terre seront prêtes pile poil en même temps que votre gigot. Si vous êtes maudit, vous pourrez vous consolez en mettant vos patates avec le gigot, dans le four, pour qu’elles se tiennent chaud… et qu’elles prennent le gout et les arômes (et le gras aussi, oui)!
Servez le tout bien chaud à vos convives affamés. Vous me direz des nouvelles de la petite croute d’herbe et de moutarde.